Shlemiel avait toujours rêvé de voir la grande ville de Varsovie, ses maisons en quinconce, ses toits de guingois, ses ruelles aux perspectives insolites où le regard se perd, son murmure perpétuel de gens qui s’affairent et s’occupent, vont et viennent arborant l’air d’importance de ceux qui sont investis de missions à accomplir avant le coucher du soleil, ses pas pressés qui martèlent le pavé humide de la dernière pluie, ses voitures attelées qui se croisent péniblement dans des venelles trop étroites. Tout comme un tableau de Chagall qui chante la vie et défie l’apesanteur dans un équilibre improbable, accrochant ses personnages sur la ligne de l’horizon, Shlemiel suspendait son rêve aux pensées de la nuit. Mais souvent, le rêve n’est qu’une invitation au voyage, la pâle esquisse d’un désir qui croît et qui peu à peu prend le pas sur la réalité. Il jeta son baluchon par-dessus l’épaule, déposa une bise délicate sur la joue de sa femme et de ses enfants, déjà grisé par les promesses de sa belle aventure. Il suivit la route de Varsovie qui partait du village de Helm- où rien ne se passe normalement- et après à peine quelques pas, déjà envahi par la fatigue de la décision et de l’entreprise, il s’assoupit sur le bas côté de la route. Avant de se laisser aller à d’autres rêves, alors même qu’il vivait déjà un rêve de manière bien réelle, il prit soin d’ôter ses bottes et de les pointer vers le chemin de Varsovie pour ne pas risquer de retourner chez lui en se réveillant. Mais voilà que le forgeron facétieux passait par-là et bien évidemment, il se hâta de retourner les bottes dans la direction de Helm ! Shlemiel se réveilla et reprit sa route, il parvint à un village qui ressemblait étonnamment à celui qu’il avait quitté, il n’y avait pas si longtemps. Seulement, il se croyait ailleurs et après de nombreuses aventures rocambolesques, il faudra réunir un conseil des sages de Helm pour savoir si Shlemiel – qui est peut-être un autre puisqu’il ne reconnaît pas sa maison – peut retourner habiter avec sa femme et ses enfants, en attendant bien sûr, que le vrai Shlemiel revienne de son voyage à Varsovie ! Ce conte hassidique plein d’humour nous pose une question très sérieuse : sommes-nous comme Shlemiel à la recherche d’un ailleurs toujours meilleur que nous caressons dans nos rêves ? Faut-il un forgeron facétieux pour retourner nos bottes et nous inviter à revenir sur nos pas afin de poser un regard nouveau et différent sur nous-mêmes, notre maison, notre vie ? Le thème du voyage est omniprésent dans notre tradition où l’errance est inscrite, l’exil une manière de pensée, le cheminement une obligation. Sommes-nous sans cesse en chemin « na vanad tiheyé baarets » comme l’Eternel le dit à Caïn dans la Genèse : « errant et fugitif par le monde » ? Da mein ata ba, disent les Pirkei Avoth, sache d’où tu viens, oulean ata holekh et où tu vas velifné mi ata atid litan din veheshbon et devant qui tu devras rendre des comptes ». « La vie est un voyage » disait Marcel Proust , mais savons-nous d’où nous venons, où nous allons et devant qui nous nous tenons ?
Da mein ata ba ? Sache d’où tu viens ? Revenons vers les textes de la Genèse, décrivant métaphoriquement la création du monde et de l’être humain : l’être humain se définit dans un choix moral à partir du moment où il consomme de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, il est alors expulsé du jardin d’Eden et doit travailler et avoir des enfants bitsavon, un mot qui signifie à la fois douleur, chagrin, tristesse, peine, réflexion – ce même sentiment prêté à Dieu plus tard avant le déluge face à l’iniquité humaine. Tout se passe comme si la condition humaine – que l’être humain partage avec son Créateur – s’exprimait par le fait d’avoir des états d’âme, de réfléchir, d’être envahie par une forme de mélancolie métaphysique parce que le produit de ses mains ne correspond pas exactement à son désir – l’humain pour Dieu, toute forme de création pour nous. Rashi explique que si l’on dit de Dieu Vayitatsev al libo (Gen. 6 :6) « une tristesse envahit son cœur », c’est parce qu’ « Il pleure la perte de l’œuvre de ses mains ». Son œuvre s’éloigne, le déçoit, l’aliène. Une fois que les portes d’Eden ont été refermées à jamais, que Adam et Eve ont été expulsés de l’utérus protecteur, de la matrice créatrice, ils deviennent des êtres pensants, capables de mesurer le bien et le mal et d’entrevoir les conséquences possibles de leurs actes. L’Eternel est dépeint comme un parent qui voit son enfant grandir, des larmes de joie et de tristesse se mêlent, la joie de donner la liberté s’entrelace avec l’inquiétude du devenir. La création est une épreuve de séparation, l’être humain se sépare du divin, il lui ressemble et se distingue, comme une œuvre ou un enfant qui est à la fois ressemblant et dissemblant. Istavon dit Rashi, ce sont les peines de l’éducation qui commence par une rupture d’un cordon ombilical – cet espace qui permet de distinguer le Créateur de la créature, le parent de l’enfant, l’artiste de l’œuvre, espace de la première inspiration, premier cri du nouveau-né, la place nécessaire à une âme, neshama, une respiration, une nouvelle existence. « L’un doit devenir deux (…) Dans l’acte créateur, écrit Avivah Gottlieb Zonberg, exégète bibliste, il y a peut-être une inéluctable tristesse, quand l’œuvre se détache laborieusement de la vision ». Donner la liberté, c’est prendre le risque d’être déçu mais aussi surpris de cet étonnement radical et merveilleux ! Sidéré que la réalité dépasse notre vision, qu’elle nous fasse rire aux éclats, qu’elle nous initie à l’inattendu. Laisser s’échapper l’œuvre de ses mains est la seule manière de la laisser vivre sa vie, commencer son chemin. Nous nous construisons dans la rupture et la réflexion Istavon. Première étape sur le voyage de notre vie.
Et puis le petit enfant dans un effort incommensurable et miraculeux se dresse sur ses deux jambes, et fait ses premiers pas titubant dans le monde. Il quitte l’appui rassurant de la réalité ou des bras de ses parents pour se lancer dans le vide, si fier de ne pouvoir compter que sur lui-même, altier de sa verticalité, ses petites mains tendues vers l’infini du firmament, les pieds hésitant dans leur enracinement terrestre. Lekh-lekha, « va pour toi ! » dit Dieu à notre ancêtre Abraham, au crépuscule de sa quête. De même que l’humain a commencé son histoire par une rupture, notre premier patriarche Abraham quitte son pays, son lieu natal, sa maison paternelle. Il quitte physiquement la maison de son père mais aussi spirituellement le culte des idoles, de ces statues ancrées dans un lieu, limitées à un espace, confinées à leur matière d’argile qui n’ont que le pouvoir de faire rêver. Il préfère un Dieu qui ne se voit pas, qui ne se manipule pas, qui ne se fabrique pas, il préfère un Dieu insaisissable qui lui demande d’aller toujours plus loin, de remettre en cause ses possibles, de se surpasser dans une éthique infinie face à l’autre, une humanité toujours meilleure. Un Dieu qui respecte infiniment la vie, un Dieu qui lui intime d’avancer lekh-lekha et plus tard de sortir de sa tente, de cette demeure intime, de son petit toit à lui pour admirer les étoiles, l’immensité céleste, s’émerveiller de la création. Il sort de son « moi », de son lieu makom pour parvenir à une existence kiyoum –mot de la même racine – Lorsque Dieu dit « je ferai de toi une grande nation » le midrash Tanhouma traduit, « je vais te créer à nouveau », le Talmud dira aussi- meshané makom meshané mazal, celui qui change de lieu, change de destin. Le déplacement dans l’espace est un nouveau départ, avec un point de vue différent, c’est ce que procure le voyage physique ou spirituel: « Le véritable voyage de découverte, écrit encore Marcel Proust ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux ». C’est un authentique travail de transformation que Maimonide assimile à la Teshouva, le retour sur soi (MT, Hilkhoth Teshouva 2 :4) comme celui d’Abraham et Sarah lorsqu’ils ont changé de nom : « comme s’il disait je suis un autre, je ne suis pas la même personne que celle qui a commis ces erreurs ». Voyager, c’est devenir autre, changer de place, se changer soi-même, être une sorte de vagabond intérieur comme le dit si joliment Italo Calvino : « Voyager ne sert pas beaucoup à comprendre mais à réactiver pendant un instant l’usage des yeux : la lecture du monde ». Lire le monde autrement, c’est ce que Dieu demande à Abraham – comme la source de toute nouvelle découverte : analyser la réalité à partir d’un autre angle et savoir parfois en chemin s’opposer aux résistances du conformisme, aux frilosités de l’habitude.
Le lekh-lekha s’adresse à chacun de nous et aussi collectivement au peuple d’Israël. La sortie d’Egypte à laquelle nous nous référons sans cesse en est le paradigme. « Souviens-toi du jour où tu as quitté l’Egypte tous les jours de ta vie » (Deut. 16 :3) Qu’est-ce que l’Egypte, Mitsrayim en hébreu qui vient de tsar, étroit ; chaque rupture nous met face à nos étroitesses. Le goût de la liberté ne s’apprécie que lorsque notre gorge n’est plus serrée, lorsque le chant prophétique peut sortir et exprimer tous les possibles. La liberté est la fenêtre ouverte vers l’extérieur qui accueille l’autre étranger parce que nous-mêmes nous sommes tenus debout de l’autre côté de cette fenêtre. Nous qui avons la chance d’avoir un intérieur, avons connu l’extérieur et devons tendre la main à l’autre, pour lui permettre d’entrer lui aussi. Avoir quitté l’Egypte, c’est être capable de quitter l’Egypte encore et encore – la liberté est un travail, un effort, elle n’est jamais tout à fait acquise. « Et, comme le dit Milan Kundera, il n’est rien de plus beau que l’instant qui précède le voyage, l’instant où l’horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses ». La sortie d’Egypte est un saut dans l’inconnu, le risque du désert, le pari de la liberté, c’est la capacité de vivre avec des questions sans être rassuré par des réponses, de sortir des certitudes indulgentes, des chemins battus, des pensées toute-faites. Etre libre, c’est ne pas être attaché à un lieu makom qui nous paralyserait comme une idole et nous obligerait à rester sur-place, mais chercher un absolu qui échappe au fur et à mesure que l’on s’en rapproche comme un parent qui recule chaque fois que son enfant fait un pas pour lui apprendre à marcher. L’apprentissage de la liberté, c’est l’apprentissage du mouvement. L’inertie est un arrêt de mort !
Notre tradition l’a compris non seulement dans ses récits, Adam et Eve, Abraham ou la sortie d’Egypte mais aussi dans son mode de fonctionnement, son application pratique de l’éthique autrement dit le corpus légal désigné sous le nom si bien trouvé de halakha marche. La loi juive n’a cessé d’évoluer depuis la Bible jusqu’à aujourd’hui, maintenant des vérités éternelles et adaptant ses applications pratiques à chaque époque, évitant la sclérose et le suranné, allant de l’avant, célébrant la nouveauté, la sanctifiant. C’est ce qui a permis sa survie, dans le respect de la tradition mais pas dans son culte, dans une remise en question perpétuelle car notre conscience de ce qui est bien évolue de génération en génération et le passé ne détient pas le monopole de l’éthique. Dans la Torah nous lisons : « tu iras trouver (.. ) le juge qui siégera à cette époque bayamim hahem, tu le consulteras, et il t’éclairera sur le jugement à prononcer »(Deut. 17 :9). Celui de l’époque, inspiré par la sagesse d’hier mais répondant de la loi pour aujourd’hui.
S’il est bon de connaître son origine, da mein ata ba, il faut aussi savoir où l’on va lean ata holekh, ne pas s’enfermer dans un passé qui vous empêche d’avancer. Les souvenirs ne doivent pas être une collection de vieux objets que l’on dépoussière pour les remettre dans une vitrine dorée, fermée à clé que l’on viendrait admirer quotidiennement. L’idéal juif est dans la relecture, dans la réinterprétation, la reformulation et le renouveau. Ainsi l’explique le Maguid de Zlotshov : « Tels nos ancêtres, Abraham, Isaac et Jacob, qui ont établi une nouvelle prière, chacun un nouvel office (..) ainsi devons-nous, chacun selon son propre chemin, établir la lumière de la torah et du service, une nouvelle prière et faire non pas ce qui a été fait mais ce qui est à faire » et Martin Buber de commenter (Le chemin de l’homme, p.19) « Avec chaque être vient au monde quelque chose de nouveau qui n’a pas encore existé, quelque chose d’initial et d’unique ». Nous ne cherchons pas à imiter les anciens, à vivre avec les morts, nous devons trouver notre propre voie et accomplir l’œuvre que nous seuls pouvons réaliser. Pas donc d’excessive complaisance dans un bon vieux temps, dans un Eden perdu détenteur de trésors enfouis ; si selon le midrash les enfants sont les garants de la Torah et de la prophétie, c’est que nos regards ne doivent pas être rivés vers le passé mais construire l’avenir . Da lean ata holekh sache où tu vas, nous devons décider de la direction kivoun, de l’intention kavana de notre vie. Certes, lorsque nous menons notre fragile embarcation nous ignorons quelles intempéries nous rencontrerons, quelles accalmies, à quel moment un rayon de soleil traversera la voile tendue de notre existence, mais nous pouvons orienter notre gouvernail et choisir ainsi d’être nous-mêmes plutôt que de nous laisser bercer au gré des flots et des illusions perdues. Le Rabbin Albert Friedlander (z »l) opposant un destin forcé et une destinée choisie écrivait : « Nous devons accepter le destin imposé par la nature, avec toutes les particularités d’un être humain lié à son environnement physique, celles d’un peuple de Jacob défectueux boitant le long de sombres chemins montagneux. Mais Jacob est aussi Israël. La liberté d’agir, de prendre part à l’acte divin de création, qui projettent les Juifs dans une destinée dans laquelle isolement et désespoir ne sont que des étapes momentanées sur un chemin où la vision et l’intégrité s’élèvent au-dessus d’un destin imparfait » (Destiny and Fate, p.138). Le passé nous inspire, nous façonne, mais nous devons nous souvenir lehayim pour la vie. Le passé peut aussi devenir une idole si l’on s’y enlise, si l’on s’enferme dans les filets asphyxiant des regrets. Dans un enseignement que Buber qualifie d’audacieux et plein de vigueur, le rabbi de Guer dit à ses fidèles un jour de Kippour : « Eloigne-toi du mal et fais le bien » cela signifie –détourne-toi entièrement du mal, n’y réfléchis pas et fais le bien. Tu as mal agi ? Eh bien, oppose au mal la bonne action » ! Saisissant, ce rabbin qui dans sa sagesse pose ainsi les limites de la teshouva, du retour sur nos actes passés. En effet, il nous dit que si l’on passe son temps à regarder en arrière, on ne peut avancer à moins de se « casser la figure » ; la figure cassée est tournée vers le tombeau des jours d’antan, elle grimace et ne sourit pas, elle envisage ses rides uniquement comme des lignes brisées nostalgiques et non comme les expériences constructrices d’un lendemain prometteur. Si l’on ressasse sans relâche, si l’on se délecte dans une flagellation qui ne nous permet pas de nous relever, un égoïsme qui ne sait que vilipender, alors nous sommes sur une voie sans issue, un chemin impossible trop centré sur notre petit moi, oubliant ceux qui sont à côté de nous, notre prochain qui veut continuer de cheminer avec nous. « Il convient de s’oublier et de songer au monde » poursuit Buber et Rabbi Nahoum dit aux enfants qui jouent au jeu de dames : Vous connaissez les règles : premièrement on ne peut faire deux pas à la fois, deuxièmement on ne peut aller qu’en avant et ne jamais reculer. Et troisièmement lorsqu’on est parvenu jusqu’en haut, on a le droit d’aller partout où on le veut ». Aller où l’on veut, peut-être une fois que nous avons mis en application les trois recommandations des Pirkei avoth : « Da mein ata ba, , sache d’où tu viens, oulean ata holekh et où tu vas velifné mi ata atid litan din veheshbon et devant qui tu devras rendre des comptes ».
Oui, la vie est un voyage avec un point de départ, une rupture, un mouvement perpétuel où le passé a une influence mais pas un droit de veto. Mais dans cette marche perpétuelle, nous pouvons aussi perdre le sens, la direction, être comme ce Shlemiel dont le sens des bottes a été inversé, ne plus savoir où nous sommes, où nous en sommes. Le manège des activités incessantes, peut créer un tournis, faire taire les vraies questions, nous inciter à échapper à l’essentiel sous prétexte que nous sommes trop occupés, que nous n’avons pas le temps de nous asseoir sur le bas côté de la route de notre vie ! C’est pour cette raison que dans notre voyage, les temps de pause sont inestimables comme celui de Yom kippour, shabbath des shabbath. Ce temps d’arrêt est celui posé par la question de Dieu à Adam dans le jardin d’Eden ayéka, où es-tu ? (Gen.3 :9) Comme si Dieu et l’être humain jouaient à cache-cache et que Dieu las de chercher, entamait un dialogue. Et Adam, comme nous tous, esquive la question. Nous préférons nous éclipser plutôt que de nous laisser toucher au plus profond de nous-mêmes par l’interpellation. La voix qui pose la question dit Buber est « la voix d’un silence semblable à un souffle », et il est aisé de l’assourdir. Aussi longtemps que cela se produit, la vie de l’être humain ne peut devenir un chemin » (Le chemin de l’homme, p.14). Faire face à cette question existentielle, sans s’y dérober, sans se cacher derrière des faux-semblants, des faux-plis de pensées confortables, permet de trouver un lieu makom pour notre âme qui chemine, tout en se rappelant qu’une âme ne se réalise pas dans la solitude mais dans l’être avec. Comme le dit si bien le sculpteur de « L’homme qui marche » Alberto Giacometti : « La grande aventure, c’est de voir surgir quelque chose d’inconnu, chaque jour, dans le même visage. C’est plus grand que tous les voyages autour du monde ». Saisir le merveilleux dans l’instant, être capable d’arrêter le temps pour se poser les questions de l’authenticité de la vie, c’est ce que notre tradition nous demande aujourd’hui encore davantage que tous les autres jours. Rappelons-nous : le trésor est tout près de nous : alors point n’est besoin d’aller très loin, de parcourir des contrées exotiques, point n’est besoin de quitter Helm :
Shlemiel l’a d’ailleurs compris. Ecoutez le chanter avec Isaac Balshevic Singer, (p.92):
« Ceux qui quittent Helm, arrivent à Helm ;
Ceux qui restent à Helm sont certainement à Helm
Toutes les routes mènent à Helm
Le monde est un grand Helm ».
Rabbin Pauline Bebe